13 October 2022 Non categorizzato

INTERPELLATION : comment désengorger nos hôpitaux psychiatriques en toute sécurité pour les patientes grâce à la promotion des pratiques de psychiatrie sociale?

La Suisse a été pionnière des pratiques de psychiatrie sociale dans le passé, mais prend aujourd’hui du retard. Le système académique a tendance à délaisser la psychiatrie sociale et le financement actuel privilégie soit les consultations ambulatoires individuelles, soit l’hospitalisation, mais peu les pratiques intermédiaires.

Au vu de l’évolution des pratiques internationales en matière de prise en charge des problèmes de santé mentale, du virage ambulatoire en psychiatrie et du risque de négligence vis-à-vis des personnes les plus vulnérables, le Conseil fédéral est prié de répondre aux questions suivantes :

1. Le Conseil fédéral compte-t-il adapter le financement des soins ambulatoires pluridisciplinaires en psychiatrie pour les situations complexes ?

2. Une prochaine révision de la formation des professionnels de santé mentale pourrait-elle intégrer de façon plus conséquente les aspects sociaux, de manière intégrée aux autres aspects biologiques et psychologiques ?

3. Quelle est la stratégie des hôpitaux universitaires suisse concernant l’intégration des aspects sociaux avec les aspects biologiques et psychologiques en psychiatrie ?

4. Dans sa réponse à l’interpellation 21.382, le Conseil fédéral exprime que la psychiatrie ambulatoire est insuffisamment intégrée dans les planifications de certains cantons. Comment le Conseil fédéral entend-il coordonner les disparités régionales pour assurer les prestations fondamentales en matière de prise en charge ambulatoire partout en Suisse, notamment pour les personnes les plus vulnérables ?

5. Comment le Conseil fédéral envisage-t-il de revaloriser la clinique, l’enseignement et la recherche en psychiatrie sociale et communautaire, de façon â garantir des soins psychiatriques de haute qualité, financièrement viables, basés sur des preuves scientifiques et intégrant les dimensions sociales au même titre que les dimensions biologiques et psychologiques ?

6. L’introduction de la prescription de psychothérapie pour les psychologues doit permettre d’augmenter l’accessibilité aux soins ambulatoire pour les problèmes de santé mentale. Comment le Conseil fédéral envisage-t-il de garantir que cette nouvelle organisation réponde aux besoins des situations complexes et peut-il se positionner sur un tel système notamment en faveur de la collaboration pluridisciplinaire et en réseau dans le domaine de la santé mentale ?

 

https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20224090