Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un trouble mental se caractérise par une altération majeure, sur le plan clinique, de l’état cognitif, de la régulation des émotions ou du comportement d’un individu. Il s’accompagne généralement d’un sentiment de détresse ou de déficiences fonctionnelles dans des domaines importants.
La stigmatisation et la discrimination liées à la santé mentale sont très répandues dans le monde, entraînant l’exclusion des individus de la société et le déni des droits humains fondamentaux, tels que les possibilités d’emploi et d’éducation et l’accès aux soins de santé, y compris les soins de santé mentale.
La Professeure Eva Heim (Institut de psychologie, UNIL), est partie prenante de cette Commission Lancet qui aborde la stigmatisation des troubles mentaux au niveau mondial. Tout au long de son parcours académique, Eva Heim a abordé la question des troubles mentaux et de leur traitement en prenant en compte le contexte social et culturel dans lequel s’inscrit l’individu. « Il est urgent de réévaluer ce domaine et de formuler un ensemble de recommandations pratiques pour guider l’action aux niveaux local, national et mondial afin de lutter contre la stigmatisation et la discrimination liées à la santé mentale » explique-t-elle.
Dans son rapport publié aujourd’hui, la Commission invite tous les gouvernements, les organisations internationales, les écoles, les employeurs, les services de santé, la société civile et les médias à agir dès maintenant et formule des recommandations spécifiques pour chaque groupe.
Au niveau du Canton de Vaud, les enjeux liés à la santé mentale sont au coeur d’une campagne lancée par le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS), qui met la santé mentale à l’honneur en proposant plusieurs actions de prévention lors de la première édition du « mois de la santé« . L’objectif du Canton est de valoriser cette thématique essentielle et d’insister sur les ressources disponibles en matière de prévention et d’accompagnement.