Journée d’étude, vendredi 20.06.25, 9:00 – 17:00, Auditoire Jéquier-Doge, CHUV
Des voix de plus en plus nombreuses revendiquent aujourd’hui des approches plus résolument communautaires dans l’offre de santé mentale pour les personnes issues de la migration. Les dispositifs doivent évidemment proposer des soins psychiatriques et psychothérapeutiques spécialisés aux personnes qui en ont besoin. D’autres formes de soutien sont toutefois nécessaires en dehors des hôpitaux et des cabinets, qui soient plus accessibles aux personnes peu familières et parfois méfiantes face aux offres traditionnelles des soins de santé mentale.
Dans cette optique, la pair-aidance a incontestablement une carte à jouer. Pour bien des migrant.es, un soutien par une personne non-professionnelle de la santé mais issue de la migration et de même langue est souvent bénéfique, tant pour la santé mentale que pour l’intégration sociale. Il est aussi des cas où des pairs par l’expérience de la maladie mentale ou de la marginalité jouent un rôle de modèle et d’interlocuteur.trice privilégié.e pour des personnes exilées en difficulté. Même si quelques projets pionniers ont récemment vu le jour, la pair-aidance est encore peu développée dans la santé mentale pour les personnes migrant.es, du moins de manière explicite. On sait en revanche que le travail des interprètes communautaires comprend depuis toujours une dimension importante de pair-aidance qui ne dit pas son nom.
L’objectif de cette journée d’étude « La pair-aidance : quels apports pour la santé mentale des personnes issues de la migration ? » organisée à Lausanne avec des collègues de Lyon et de Marseille est d’éclairer les expériences de pair.es-aidant.es et de professionnel.les de la santé mentale actives auprès de personnes migrantes. Il s’agira de mieux comprendre l’apport de la pair-aidance dans ce domaine. On identifiera également les principaux obstacles à son développement et des pistes d’action pour les dépasser. Après une matinée de conférences, les participants poursuivront la réflexion dans des ateliers l’après-midi.
La journée s’adresse à des professionnel.les de la santé, des pair.es-aidant.es, des interprètes, des spécialistes en santé publique, des chercheurs en sciences sociales et humaines, des personnes touchées dans leur santé mentale et leurs proches, et à toute autre personne intéressée.
Comité scientifique : Bonsack Charles ; Sanchis Zozaya Javier ; Nicolet Myriam ; Fragière Jessica ; Chambon Nicolas ; Silva Benedetta ; Morina Naser ; Khadija El Uashgiri